Intérieur

de Maurice Maelerlinck

Théâtre

2017, maquette

 

 

 

Conception

 Elsa Chomienne

 

 

 

 

Dans cette pièce de 1894, l’auteur met en scène une famille dans la tranquillité de sa demeure. Les faits et gestes de ces personnages sont rapportés par la parole de personnages extérieurs à la maison, qui depuis le jardin observent la vie de ses habitants. On compte notamment parmi eux le Vieillard et l’Étranger : tous deux sont dans une attente incertaine, devant annoncer la mort de la fille aînée de la famille, avant que le cortège des villageois n’arrive avec le corps.

 

Il y a deux espaces nettement différents dans Intérieur. Le premier est l’espace des fenêtres, à travers lesquelles les personnages voient ce qui se passe à l’intérieur de la maison. Le second est l'espace hors de la demeure, celui où se trouvent les personnages de la pièce. L'espace extérieur précède et continue l'espace de vision des fenêtres, tout en en étant complètement séparé. Ces deux espaces sont aussi deux temporalités. Je propose une scénographie d’Intérieur où d’immenses panneaux noirs, qui bout à bout forment deux parois, deux plans, tournent lentement sur eux-mêmes. Chaque panneau pivote à un rythme qui lui est propre ; cela génère un espace changeant, sans cesse modulé, où filtre la lumière à l'endroit du vide, de l'écart.