Robinson

Installation, muséographie

2015, maquette

 

 

 

Conception

 Elsa Chomienne

 

 

 

Dans le roman de Michel Tournier Vendredi ou Les limbes du Pacifique, Robinson Crusoé, se croyant encore seul Homme sur l’île de Speranza, s’entoure de différents objets qui lui permettent de se rattacher à un semblant de culture et d'humanité. Il fabrique par exemple une clepsydre, qui lui permet de mesurer le temps. Mais comment établir des repères temporels lorsque l’on ne peut se fonder sur rien de culturel ? Et quelle métrique du temps, dépourvue de tout référentiel, est définie alors ?

 

Dans la salle du Synode (Palais Rohan, Strasbourg) se trouve une immense structure légère et transparente, formant un dôme tendre. Elle évoque la grotte dans laquelle Robinson se réfugie, ce ventre maternel de l’île personnifiée. En pénétrant cet espace, le spectateur devient à son tour un Robinson : dans une grande intimité à l’espace, il se trouve aussi face à son éternelle solitude.

 

À travers les parois de la "grotte", on devine le faste de la pièce, comme imprimé sur la surface du tissu. Les bruits de pas du visiteur sont enregistrés et rediffusés depuis l’extérieur de la structure, comme s’ils étaient très lointains.